Le premier prescrit environnemental du secteur gazier.
Le nouveau règlement européen sur la réduction des émissions de méthane dans le secteur de l’énergie, entré en vigueur en août 2024, marque un tournant majeur pour GRDF et plus largement pour l’ensemble des acteurs de la filière gazière.
Jusqu’à présent, la surveillance de nos ouvrages s’inscrivait principalement dans une logique de sécurité industrielle, via notamment la recherche systématique de fuite (RSF). Ce cadre évolue désormais vers une approche environnementale prescriptive en matière de quantification des émissions de méthane, la détection et réparation de fuites, ou encore la restriction de opérations de torchage et brûlage.
Ce règlement s’applique à l’ensemble de la chaîne gazière, avec une obligation de détecter, réparer (dans des délais fixés) et quantifier les fuites de méthane, y compris les fuites dites « fugitives ».
Pour GRDF, il s’agit du premier prescrit environnemental structurant : nous passons d’une obligation de moyens à une obligation de résultats, tout en poursuivant nos engagements de sécurité industrielle.
Qu'est-ce que ce nouveau cadre implique pour GRDF ?
- Une augmentation des fréquences de surveillance (passage de 4 à 3 ans pour les réseaux PE et acier protégé notamment) qui intensifie le programme de surveillance avec le recours à des moyens supplémentaires ;
- Des délais de réparation des fuites plus contraints ;
- Le développement de technologies de quantification adaptées ;
- Des investissements importants sur la période ATRD 7 de plusieurs dizaines de millions d’euros à la fois en OPEX et en CAPEX incluant surveillance, reporting, détection, réparation, torchage maîtrisé et opérations alternatives.
Enjeux stratégiques
Le méthane représente un levier de décarbonation à court terme très efficace compte tenu de sa part dans le bilan carbone de GRDF. Aussi cette nouvelle réglementation permet à GRDF de revaloriser ses métiers historiques et son savoir-faire terrain.
En effet, nos outils actuels permettent déjà de répondre aux exigences de sécurité. Ils doivent désormais prouver leur efficacité environnementale.
La prochaine étape porte sur la quantification précise et la réconciliation des émissions. D'ailleurs, des expérimentations sont en cours en vue d’une industrialisation.
Vision à long terme
Cette évolution est parfaitement alignée avec notre ambition de diviser par deux notre impact environnemental, tout en consolidant notre rôle dans la transition énergétique.
Elle vient compléter les actions que nous menons pour réduire nos émissions comme la baisse des délais d’arrêt du flux gazeux, la lutte contre les dommages aux ouvrages, le renouvellement du parc de régulateurs, la baisse ciblée de la pression d’exploitation du réseau.
En résumé, réduire nos émissions, c’est aussi améliorer la sécurité industrielle.