
Le vendredi 11 avril dernier à Sillé-le-Guillaume (Sarthe), une belle avancée pour la mobilité durable a été officiellement présentée : le premier car scolaire rétrofité au bioGNV en Pays de la Loire, qui rejoindra prochainement la flotte Aléop. Un projet innovant porté par Transdev et la région, en partenariat avec CRMT, spécialiste français du rétrofit, et GRDF.
Du diesel au biogaz : une conversion made in France
Le rétrofit consiste à remplacer le moteur diesel d’un véhicule existant par une motorisation plus propre. Dans ce projet, c’est un autocar Iveco Crossway Euro 6 qui a été transformé en France avec 99 % de pièces issues de l’Union européenne. La conversion, réalisée par l’entreprise française CRMT, inclut :
- un nouveau moteur au bioGNV,
- le remplacement du stockage et du chauffage auxiliaire,
- un système de pilotage et de surveillance électronique, de dépollution et une recalibration de la boîte de vitesse.
Tout en conservant son espace intérieur et son confort d’origine, l’autocar affiche une autonomie de 300 km, idéale pour le transport scolaire.

Une énergie locale pour un impact environnemental concret
En Pays de la Loire, 62 sites de méthanisation injectent chaque année plus de 1 TWh de bioGNV dans le réseau, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près de 4 000 cars ou bus.
C’est cette énergie renouvelable et locale qui alimente désormais le car scolaire rétrofité, lui permettant de réduire drastiquement ses émissions :
- -80 % de CO₂ par rapport au diesel,
- -95 % de particules fines,
- -50 % de NOx par rapport aux normes Euro VI.
En complément de l’électricité pour les courtes distances, le bioGNV s’impose comme une solution idéale pour les trajets interurbains ou scolaires.
Une dynamique régionale en pleine accélération
Ce premier car rétrofité au bioGNV marque une nouvelle étape dans la stratégie de transition énergétique portée par la région Pays de la Loire.
Aujourd’hui, la flotte régionale Aléop intègre déjà :
- 7 cars électriques,
- 10 cars hybrides diesel/électriques,
- 120 cars au biocarburant,
- et 180 cars au biogaz, dont la moitié pour le transport scolaire.
Au total, 34 % de la flotte interurbaine et scolaire est déjà équipée de motorisations alternatives. Et la région accélère encore la cadence puisque, d’ici 2032, ce sont 80 véhicules qui seront convertis au gaz ou à l’électrique. Pour accompagner cette montée en puissance, le réseau de ravitaillement suit le mouvement, avec 25 stations publiques en service et une quinzaine en projet.

Le rétrofit : une solution d’avenir
Moins coûteux que l’achat d’un véhicule neuf, le rétrofit permet de prolonger la durée de vie d’un car tout en réduisant son impact carbone. En effet, transformer un véhicule d’occasion au lieu d’en construire un neuf limite la consommation de ressources en matériaux et diminue les déchets associés à sa fin de vie. Couplé à une énergie locale et renouvelable comme le bioGNV, le rétrofit constitue un levier concret de la transition énergétique.
Un pas de plus vers une mobilité durable au service des territoires rendu possible grâce à l’engagement de nos équipes !