
NaTran, anciennement GRTgaz, a publié le bilan gazier français pour l’année 2024 qui confirme la tendance baissière observée depuis 2022 mais avec une certaine stabilisation.
Le rapport souligne le rôle clé que continuent de jouer les infrastructures françaises pour le transit du gaz et pour le maintien de la sécurité d’approvisionnement en Europe, notamment lors de la période hivernale.
En ligne avec les objectifs de transition énergétique, la consommation de gaz en France recule de 5,5 % en 2024 par rapport à 2023, atteignant 361 TWh. Ce recul s’explique essentiellement par la chute de la production d’électricité à partir des centrales à gaz et par la poursuite des efforts d’efficacité énergétique. Toutefois, la consommation des industriels connaît une légère reprise (+0,8 %).
Au niveau européen, on observe aussi une relative stabilisation des marchés gaziers même si le contexte reste marqué par de fortes incertitudes géopolitiques, avec une demande européenne stable par rapport à 2023 à hauteur de 3500 TWh, à comparer à 4400 TWh en 2021 (en baisse de 19 %).
La décarbonation : un moteur pour la filière gazière
Dans un contexte de forte transition écologique, la production de gaz vert a continué de progresser pour atteindre 11,6 TWh en 2024 (9,2 TWh en 2023), soit l’équivalent de 2 réacteurs nucléaires. Les gaz renouvelables bénéficient aussi d’un regain d’intérêt des acteurs de l’industrie et de la mobilité.
NaTran souligne également que les nouvelles technologies de production de gaz renouvelables comme la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale sont prêtes à passer à l’échelle industrielle. De son côté, l’hydrogène voit aussi l’avancée de plusieurs projets régionaux et transfrontaliers.