Entre les seuils imposés par la RE 2020, le plan Fit for 55 européen et un diagnostic de performance énergétique dont le score rendra certains appartements impossibles à louer dès l’année prochaine, les enjeux auxquels les bailleurs sociaux ont à faire face sont immenses.
Avec plus de 5,3 millions de logements concernés, le parc locatif social représente près de 16% des résidences principales en France*. Comme l’ensemble du secteur du bâtiment, ce parc est appelé à se transformer pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
Dépenser mieux pour rénover plus
Afin de définir la meilleure stratégie de décarbonation, les bailleurs sociaux doivent arriver à prioriser les travaux à effectuer dans leurs bâtiments et à sélectionner les solutions les plus pertinentes, sur le plan technico-économique et environnemental, à court comme à long terme.
C’est dans ce contexte contraint que les solutions gaz trouvent toute leur place.
Pourquoi ? Parce qu’il serait totalement contre-productif de vouloir imposer le chauffage électrique dans un parc de logements équipés en gaz à 55 %. Parce que les vertus d’un mix énergétique diversifié sont indispensables pour faire face aux besoins grandissants. Parce qu’il serait dommageable d’opposer des énergies dont la complémentarité garantit stabilité et souveraineté pour l’avenir.
GRDF s’engage auprès des bailleurs sociaux pour les accompagner dans une démarche aux effets concrets et immédiats sur l’efficacité énergétique des logements sociaux existants et à construire. En profitant de la compétitivité des équipements gaz, les économies réalisées peuvent être réinvesties dans d’autres travaux pour un parc plus sobre et respectueux de l’environnement.
Performance, sobriété et gaz verts
Parmi les leviers qui permettent de décarboner le logement social se trouve bien sûr le remplacement des équipements de chauffage. Passer d’une chaudière ancienne à une chaudière THPE permet de réaliser sur le champ des économies d’énergie de 30 %, tout en réduisant d’autant ses émissions de CO2. Choisir une pompe à chaleur hybride – la conjonction d’une pompe à chaleur air/eau et d’une chaudière THPE - permet même d’atteindre 70 % d’émissions en moins, avec des appareils qui s’adaptent aussi bien aux installations individuelles que collectives.
Le second levier consiste à maîtriser sa consommation d’énergie. Pour aider les acteurs du logement social dans cette voie, GRDF met à leur disposition un certain nombre d’outils et notamment une application qui analyse les données de consommation de chacun de leurs actifs : PrioRéno logement social, qui identifie les passoires thermiques du parc grâce à la data et permet de lancer les travaux là où ils sont indispensables.
Des audits d’optimisation des chaufferies sont également proposés, pour assurer le meilleur rendement possible des appareils de chauffage et, là encore, générer des économies pouvant aller jusqu’à 20 %.
En parallèle, un travail de sensibilisation est mené auprès des locataires, directement ou indirectement, pour favoriser l’adoption des écogestes qui réduisent le gaspillage. C’est l’un des objectifs du programme Civigaz, porté par GRDF et la fondation Agir contre l’exclusion (FACE).
Enfin, le dernier levier – et non le moindre – se situe du côté des gaz verts. Faire le choix du biométhane pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire de son parc, c’est décarboner ses usages du gaz et c’est faire le choix d’une énergie locale et renouvelable.
Et c’est aussi contribuer à la mise en place d’une boucle circulaire vertueuse dont bénéficie l’ensemble de la communauté.
Pour faciliter le fléchage des gaz verts vers leurs actifs, les bailleurs sociaux peuvent compter sur GRDF pour les guider dans les différentes options qui s’offrent à eux. Comment mettre en place des BPA (biogaz purchase agreement) afin de contractualiser sans intermédiaire avec un producteur de biométhane local ? Comment obtenir un statut d’acheteur non-fournisseur pour se procurer des garanties d’origine (GO) ? Comment accéder aux avantages de l’autoconsommation collective, qui assure un usage local des gaz verts produits sur le territoire ?
Si ces questions sont au cœur de l’action de GRDF auprès des acteurs du logement social, le gestionnaire de réseau s’implique par ailleurs pour encourager l’organisation du tri et de la collecte des biodéchets, contribuant à leur tour au cycle vertueux de la méthanisation et des gaz verts.
Logement social engagé gaz vert
GRDF organise également des appels à projets avec les partenaires du logement social. Celui lancé en novembre 2023 avait pour thématique « logement social engagé gaz vert » et il était porté conjointement avec l'ADEME, l’Union sociale pour l’habitat (USH), WWF France, l’INEC et le CLER.
Cet appel à projets a permis de détecter 13 initiatives d’intégration du gaz vert dans la stratégie de décarbonation du parc de logements sociaux, dont les lauréats seront récompensés lors du prochain congrès de l’USH, le 24 septembre prochain.
Découvrez l'ensemble les projets ayant été retenus pour la phase finale en consultant le document ci-dessous.
Si le chemin à parcourir reste encore long, ces projets apportent des arguments supplémentaires en faveur du gaz comme outil de décarbonation d’un parc locatif social dont la place et le rôle sont essentiels au sein des territoires et méritent de n’exclure aucune solutions ni bonne volonté.
* Chiffres au 1er janvier 2023 - Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires (déc 2023)