Le biogaz est un gaz renouvelable produit localement à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets issus des territoires. Après épuration, il atteint le même niveau de qualité que le gaz naturel et peut donc être injecté dans les réseaux. On l’appelle alors biométhane ou gaz renouvelable. Son bilan carbone est quasi neutre. Tout comme le gaz, il sert à chauffer, cuisiner ou comme carburant (BioGNV).
Le gaz vert, par ses capacités de stockage et son contenu carbone, est une énergie indispensable à la France pour décarboner son économie et renforcer sa souveraineté énergétique.
La production de gaz vert atteint déjà en France la puissance de 2 réacteurs nucléaires [1].
La capacité installée des 711 sites de méthanisation en injection - 13 TWh/an - dépasse largement les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie fixés à 6 TWh/an en 2023.
Dès 2030, 20 % du gaz consommé en France pourrait être renouvelable ; en 2050, la France a le potentiel avéré de couvrir 100 % de sa demande de gaz grâce aux gaz verts.
Indépendance énergétique, création d’emplois, production d’engrais naturel… produire du gaz renouvelable, c’est plus que produire de l’énergie !
Au-delà des enjeux liés à l’énergie, à la réduction des émissions de CO2 et à la valorisation des déchets, la méthanisation apporte des atouts incontestables et multiples :
- Indépendance énergétique ;
- Développement d’une économie circulaire pour les territoires :
- Développement d’une agriculture durable et pérenne économiquement au travers de la diversification des revenus des agriculteurs / valorisation des exploitations ;
- Création d’emplois non-délocalisables directs et indirects : avec environ 10 000 emplois directs et indirects générés en 2023, la filière biogaz se positionne comme un levier de création d’emplois durables dans les territoires. Selon l’étude d’impact de la filière biogaz sur l’emploi, la filière méthanisation pourrait créer jusqu’à 53 000 emplois d’ici 2030.
- Production d’un engrais naturel, le digestat, qui se substitue aux engrais chimiques.
[1] Sur une année, la capacité de production par les sites de production de biométhane français (13 TWh/an) est nettement supérieure à la capacité de production d’un réacteur nucléaire (5,5 TWh/an). Hypothèses retenues : taux de disponibilité d’un réacteur nucléaire : 70 %, puissance de réacteur : 900 MW.