Nouveau panorama du BioGNV : la dynamique se confirme

Dévoilé le 19 juin, le panorama du BioGNV 2025 rappelle l'importance de ce carburant dans la décarbonation du transport lourd. Malgré son dynamisme, le développement du BioGNV reste freiné par une réglementation qui favorise encore trop l’électrique et l’hydrogène. 

50 % de BioGNV dans le GNV distribué en France en 2025

Le BioGNV fait déjà ses preuves dans le transport lourd. En 2024, il a représenté 43 % de la consommation de GNV (gaz naturel véhicule) par les véhicules lourds, proche de l'objectif de 50 % fixé par la filière en 2025. D'ici 2033, l’ensemble des véhicules qui roulent au gaz devrait être alimenté à 100 % en BioGNV.

Le nombre de points d’avitaillement en BioGNV/GNV ouverts au public sur tout le territoire est lui aussi en forte croissance : plus de 380 fin 2024, auxquels il faut ajouter le même nombre de stations privées. La filière a donc déjà largement dépassé l’objectif de 330 stations en 2028 fixé par la programmation pluriannuelle de l’énergie 2020-2028. 

Le nombre de véhicules roulant au BioGNV/GNV a quadruplé

Parallèlement, les immatriculations de véhicules roulant au BioGNV/GNV ne cessent de progresser Depuis 2018, le parc de véhicules roulant a quadruplé, pour atteindre un total de 40 600 unités, dont 25 531 véhicules lourds (64,9 %). Les bus, autocars et poids lourds sont en pointe, symbole de l’engagement des acteurs du transport de voyageurs et de marchandises en faveur d’une mobilité plus durable grâce au BioGNV.

L'analyse sur l'ensemble du cycle de vie plus favorable au BioGNV

Reste à reconnaître sa juste valeur pour décarboner les transports dans la réglementation européenne. En optant aujourd'hui pour un calcul des émissions à l’échappement pour mesurer l’empreinte carbone des poids lourds, et non pas en analyse sur l'ensemble du cycle de vie du carburant et du véhicule, elle favorise l’électrique et l’hydrogène. La réglementation évolue néanmoins dans le bon sens au niveau national, avec une réforme qui oblige les distributeurs à augmenter la part de carburants bas carbone dans leurs ventes. Attendue par toute la filière, elle devrait assurer la compétitivité du BioGNV à la pompe et ainsi le rendre encore plus attractif.