D’ici à 2030, décarboner efficacement passe par plus de gaz et de gaz verts en usage direct aux côtés des autres énergies renouvelables. C’est autour de cette thématique que Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, a tenu sa conférence de presse annuelle. Une analyse, reposant sur des solutions concrètes par secteur et la dynamique des gaz verts, confirme la capacité du gaz à s’inscrire dans une baisse durable des émissions de gaz à effet de serre. Le gaz représente aujourd’hui 20 % des émissions de CO2 en France et pourrait, à lui seul, contribuer à plus de 25 % aux efforts de décarbonation attendus en 20301. À l’heure où des choix majeurs en matière de politique énergétique se jouent, le gaz s’inscrit comme une énergie nécessaire pour réussir la décarbonation.
3 leviers pour accélérer la décarbonation des usages gaz : efficacité énergétique, sobriété et gaz verts
- Une forte réduction des consommations via une amélioration de l’efficacité énergétique ;
- Une sobriété renforcée par le contexte énergétique inédit de 2022 et qui devra s’inscrire dans la durée ;
- Une dynamique des gaz verts qui nécessite un soutien renforcé pour sécuriser la rentabilité des futurs projets. Aujourd’hui, 540 sites de méthanisation sont en service pour un total de 9,5 TWh de capacités d’injection. La capacité de production de gaz verts pourrait atteindre l’équivalent de 11 réacteurs nucléaires2 en 2030, en retenant l’objectif atteignable de 20 % de gaz verts.
Le gaz et ses solutions permettent une décarbonation rapide dans le bâtiment
Au total, les émissions de CO2 évitées grâce au gaz dans le secteur du bâtiment devraient a minima atteindre 20 millions de tonnes (Mt) en 2030 - grâce aux 3 leviers cités et aux efforts de rénovation -. Une contribution majeure pour ce secteur, 4e secteur émetteur de gaz à effet de serre. Le gaz vert est compatible avec l’ensemble des équipements gaz et facteur de démultiplication de la décarbonation.
Le potentiel de près de 5 millions de chaudières anciennes gaz ou fioul à convertir par des équipements gaz à très haute performance énergétique, permet des gains supplémentaires de plusieurs millions de tonnes de CO2 évitées en 2030. De même, à court terme, 800 000 PAC hybrides gaz pourraient être installées grâce à la montée en charge d’une filière européenne.
70 % des procédés thermiques industriels ne pourront pas être électrifiés avant 20353, voire au-delà, d’où la nécessité d’avoir des équipements industriels au gaz toujours plus performants
Des solutions sont disponibles pour répondre dès maintenant aux enjeux de décarbonation des industriels : remplacer certains équipements peut permettre des économies d’énergie de 60 %, des technologies de captage, séquestration et valorisation du CO2 sont également disponibles. GRDF innove en valorisant des projets de territoires autour des gaz verts, de l’hydrogène ou de nouvelles chaudière ultra-performantes.
Dans le secteur de la mobilité, la BioGNV est une solution de décarbonation plébiscitée par les transporteurs et les collectivités, une solution disponible immédiatement pour le transport qu’il soit routier ou ferroviaire.
[1] Le calcul des émissions de dioxyde de carbone (CO2) évitées en 2030 repose sur le scénario TERRITOIRES ajusté des perspectives gaz 2022 et sur les potentiels de gisements de réduction de CO2 pour la mobilité et les chaudières à très haute performance énergétique.
2 Hypothèses retenues : taux de disponibilité d’un site de méthanisation : 90 % ; taux de disponibilité d’un réacteur nucléaire : 70 %, puissance de réacteur : 900 MW.
3 Source : l’étude « Potentiel d’électrification des procédés thermiques industriels », mars 2022. ALLICE - Travaux collectifs (alliance-allice.com)
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