Prix de l'énergie au cœur des débats politiques : ajustements tarifaires pour compenser les pertes

  • Décrypter les enjeux
  • À lire
Voiture GRDF et mairie en fond

Ces derniers mois, face à la baisse du pouvoir d'achat, les débats politiques ont souvent identifié les prix de l'énergie comme un levier potentiel pour améliorer le budget des ménages. Pourtant, comme vous le savez, les tarifs du gaz (prix repère publié par la CRE) ont augmenté de 11,7 % le 1er juillet dernier, tout en restant inférieur à leur niveau de janvier 2024.

Cette hausse s'explique principalement par deux raisons :

  • d'une part, le tarif de distribution (ATRD) qui a été revalorisé par la Commission de Régulation de l’énergie (CRE) pour une période de quatre ans à partir du 1er juillet, impliquant une augmentation de 6,5 %. Cette mesure vise à compenser les pertes de revenus subies par GRDF durant la précédente période tarifaire (2020-2024), marquée par des baisses de consommation dues à la crise sanitaire, à la guerre en Ukraine et à des inflations record. 

 

  • d’autre part,  la hausse de 4,3 % du prix de marché la molécule de gaz ces dernières semaines (calculé sur la base de la moyenne des cotations des produits de marché du mois de mai pour le mois de juillet).

Cette hausse du tarif d’acheminement nous permet de continuer à assurer le meilleur niveau de maintenance de votre réseau de gaz avec constamment la plus haute qualité de service, tout maitrisant clairement les coûts d’exploitation. Ce tarif doit aussi permettre d’intégrer de plus en plus de gaz verts dans le réseau - avec un objectif de 20% en 2030 - afin d’en faire un outil au service de la décarbonation de vos territoires

Malgré cette hausse relative, le gaz reste une énergie largement compétitive.

A noter que la CRE ne prévoit pas de révision du tarif avant 2028 tout en soulignant que les investissements nécessaires à la modernisation du réseau et à l'intégration de gaz vert resteront quasi-stables à moyen et long terme.