Facile à stocker, le biométhane est une énergie indispensable à la France pour décarboner son économie et renforcer sa souveraineté énergétique.
Valoriser les déchets, soutenir l’agriculture, créer de l’emploi local et produire une énergie 100 % renouvelable : le gaz vert coche toutes les cases d’un modèle énergétique durable. Produit en France, stockable et bas carbone, il permet de sécuriser notre approvisionnement énergétique tout en créant de la valeur dans les territoires.
Comment est-il produit ?
Le biogaz est une énergie renouvelable produite localement à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets issus des territoires. Après épuration, le biogaz devient du biométhane, aussi performant que le gaz naturel.
Indépendance énergétique, création d’emplois, production d’engrais naturel… produire du gaz renouvelable, c’est plus que produire de l’énergie !
Crédits : Emmanuel Letoupin
Chiffres clés
- 794 sites de méthanisation à fin octobre 2025 dont 665 sur le réseau exploité par GRDF soit 15,3 TWh/an de capacité de production, équivalent à celle environ 3 réacteurs nucléaires. Cela équivaut à la consommation d'environ 3,8 millions de logements neufs se chauffant au gaz ou environ 61 200 bus roulant au BioGNV,
- 41,6 g CO2 eq/kWh soit un bilan carbone près de 6 fois inférieur au gaz naturel,
- 2,8 millions de tonnes de CO2 évitées en 2024, l’équivalent de 1,6 million de vols A/R Paris - New York.
Une filière en plein essor
- 2013 : raccordement du 1er site de méthanisation agricole en injection
- 2030 : la filière vise 60 TWh/an de gaz renouvelables, l’équivalent de 20 % du gaz consommé en France
- 2035 : 120 TWh/an de gaz verts, dont 80 TWh issus de la méthanisation
- 2050 : 100 % de la demande en France couverte par les gaz verts
Une filière toujours plus durable
- 90 % du gisement de matière méthanisable est détenu par le monde agricole. La France fixe une limite de 15 % de cultures principales dédiées à l’alimentation dans la ration des méthaniseurs. En pratique, cette part est estimée autour de 5,5 % selon France AgriMer.
- La directive européenne RED sur les énergies renouvelables impose des critères stricts et contrôlés de réduction des gaz à effet de serre et d’origine des intrants.
Différents mécanismes de financement
Tarif d’achat soutenu par l’État instauré dès 2011 pour soutenir le développement de sites de méthanisation et réévalué en 2023 : assure au producteur un tarif de vente garanti pour 15 ans.
Deux mécanismes extra-budgétaires
Biogas purchase agreement (BPA) : contrat direct entre producteur et consommateur qui garantit un volume, un tarif et une durée, pour encourager les investissements.
Certificats de production de biogaz (CPB) : imposent aux fournisseurs de gaz une obligation de production de biogaz, production dont la traçabilité est assurée grâce à des certificats.
Cogénération - injection : point de bascule
Un arrêté qui exempte de pénalités les producteurs qui arrêtent la cogénération au profit notamment de l’injection a été signé en septembre 2025. Avec un accompagnement adapté, la filière estime qu’elle pourrait atteindre 4 à 5 TWh de conversion.
Une transition maîtrisée et à coût acceptable
Le réseau gazier jouera un rôle indispensable dans la décarbonation. Pour soutenir la production croissante de gaz verts, le réseau existant nécessitera des investissements relativement faibles, compris entre 6 et 9,7 milliards d’euros, d’ici 2050.
La France ne pourra atteindre ses objectifs de décarbonation sans le gaz, qui contribue ra à réduire les émissions à coût acceptable et dans des délais raisonnables.
En tant que gestionnaire du réseau de distribution, GRDF accompagne les porteurs de projet dans leurs démarches en amont, réalise le raccordement, puis assure l’injection du biométhane dans le réseau de gaz (odorisation, contrôle de qualité, régulation de pression, comptage).