Le réchauffement climatique rend cruciale la décarbonation du secteur des transports, qui représente à lui seul près de 34 % des émissions de CO2, dont plus de 80 % au titre du transport routier. La qualité de l’air constitue aussi un enjeu sanitaire majeur, avec la multiplication des pics de pollution.
Le GNV s’impose comme une solution simple et pertinente, adoptée par un nombre croissant de professionnels du transport et de collectivités. En combinant les avantages d’une source d’énergie renouvelable et bas-carbone avec une technologie ayant fait ses preuves, le BioGNV représente un potentiel majeur pour un secteur des transports en quête de solutions concrètes pour accélérer sa décarbonation.
Le BioGNV comme le GNV, un carburant essentiel pour améliorer la qualité de l’air
Tous les véhicules qui roulent au gaz - GNV comme BioGNV - bénéficient de la vignette Crit’Air 1, un certificat qualité de l’air qui les autorise à circuler lors des pics de pollution et dans les Zones à Faible Emission (ZFE)
Crédits : Emmanuel Letoupin
Chiffres clés
- plus de 80% de réduction des émissions de CO2 pour le BioGNV par rapport au diesel
- moins 50% de bruit par rapport à un moteur diesel
- 5TWh de GNV consommé en France
- 43% la part du BioGNV dans le volume global de GNV en France Objectif : 100 % en 2033
- 100% des villes de plus de 200 000 habitants disposent d’une flotte de bus et/ou de bennes à ordure au BioGNV/GNV
Crédits : Emmanuel Letoupin
Les atouts du GNV et du BioGNV
- Pollution : réduction drastique des polluants locaux (parti cules fines, Nox) : tous les véhicules au BioGNV/GNV bénéficient de la vignette Crit’Air 1 qui les autorise à circuler lors des pics de pollution et dans les zones à faibles émissions (ZFE). Le bioGNV est déjà prêt pour la norme antipollution en vigueur en 2029.
- Niveau sonore : réduit de 50 % par rapport à un moteur diesel.
- Solutions déjà disponibles, éprouvées, robustes, simples et économiques, qui répondent aux attentes et aux contraintes opérationnelles des transporteurs : près de 40 millions de véhicules dans le monde fonctionnent au BioGNV/GNV.
Et pour le BioGNV, c'est aussi :
- Baisse drastique des émissions de CO2 : + de 80 % de réduction des émissions de CO2 par rapport au diesel à bilan carbone global comparable à celui de l’électrique, sans le surcoût des véhicules électriques et sans la contrainte de la recharge électrique.
- Carburant produit en France : à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets des territoires.
La réglementation
Le règlement CO2 européen adopté en juin 2024 repose uniquement sur les émissions à l’échappe ment pour mesurer l’empreinte carbone des poids lourds. Il exclut ainsi le BioGNV des solutions de décarbonation. La filière appelle à une révision urgente de ce règlement afin d’intégrer l’analyse du cycle de vie complet des carburants.
Le futur mécanisme Iricc (incitation à la réduction de l’intensité carbone des carburants) doit remplacer la Tiruert (taxe incitative relative à l’utilisation d’énergies renouvelables dans les transports) en 2026. Très attendu par la filière des producteurs et utilisateurs de BioGNV, ce nouveau dispositif réglementaire, qui impose d’augmen ter la part de carburants bas carbone sera plus favorable au BioGNV.
Le lexique du GNV et du BioGNV
GNV : Gaz naturel véhicules, nom donné au gaz naturel utilisé comme carburant pour la mobilité. Il se présente sous forme comprimée (GNC) ou liquide (GNL).
BioGNV : Version renouvelable du GNV, produit localement par méthanisation à partir de déchets organiques. Il présente des propriétés identiques à celles du GNV, avec un bilan carbone très réduit (divisé par 6).
GNC : Gaz naturel comprimé (jusqu’à 200 bars) dans les réservoirs. Sa variante décarbonée BioGNC constitue la quasi-totalité du BioGNV.
GNL : Gaz naturel liquéfié à très basse température (-162°C), qui permet d’avitailler de plus grandes quantités de carburant et d’obtenir des autonomies comparables à celles du diesel. Le GNL est réservé aux poids lourds, aux tracteurs et au transport maritime.